Du temps et des pierres.
Des forges et des forgerons.
Faites vite pour les pierres, nous avons les bras qui poussent
et bien que la vision de près nous contraigne aux lentilles polies,
nous aurons sans doute la possibilité de fouler la Cité en faisant la roue la tête en l’air.
Ce temps qui nous laisse des douleurs imaginaires semble, comme dans une flaque d’eau, repartir à l’envers.
Mais avec les yeux dans le dos, pas de liste occulte
- rallant : [gelupmf] ! - juste une démarche imprudente qui nous fait rencontrer nos amis comme si nous ne les avions jamais quittés,
ce sourire idiot qui s’accentue à mesure que le pressentiment augmente.
La peur de quitter des chaussures élimées aux manches pour des petites prisons vernies qui font bonne éducation dans le monde.
Mais mes amis il n’y a pas plus de marche arrière sans miroir que d’avancées sans lunettes.
Alors faisons fi de l’optique, courons vite en nous gardant de nous approcher trop.
Nos bras en pleine puberté ne sauraient s'accommoder de l’immobilisme.
Oui je vous le dit, le mouvement est en marche et le temps encore long, jusqu’à la cata-racte.

Jean-Charles Bou-Haniche, Président