Chers adhérents, c’est avec plaisir que je vous parlerai de femme à restes humains.
Ma nouvelle voix, mon petit minois, mon nouveau poids, me plaisent !
Merci !
Toute cette question essentielle et existentielle s’est posée à nous toute cette année : peut-on changer de corps sans changer l’esprit ?
Doit-on jeter Darwin avec l’eau des singes ?
Sans se voiler la face, l’avenir nous a prouvé que non.
De l’Abattopiteck à l’Abeilloïdale nous avons changé bien sûr. Il s’est trouvé des amis en peine (que l’on aime toujours), regrettant le paradis perdu des folles étreintes adolescentes,
d’idées à partager, de solidarité, de mondes meilleurs, nous promettant à la moindre évolution que nous nous transformerions en chiens incontinents du capitalisme.
Je voudrai répondre à ces apôtres du déterminisme que nos transformations nous ont rendu plus justes, plus humains.
Et je pose la question :
l’homme devait-il rester à quatre pattes dans les herbes hautes à la merci de prédateurs aux moeurs incertaines ?
Non,
c’est debout que le matin, les cheveux en bataille avec un oeil mort de daurade, que nous nous grattons négligemment le muscle fessier droit et assis que nous piquons du nez les dimanches midis familliaux
à l’heure ou le sucre glace se mélange aux bulles de champagne.
Sans nul doute il nous reste du chemin mais nous serons, comme le lézard perdant son élégance dans un réflexe vital,
nous reconstituer d’une manière plus vive et plus intelligente,
en restant ce que nous sommes
et en aimant ce que vous êtes.

Jean-Charles Bou-Haniche, Président