Kapital ! Voilà un nom de monde pour une année.
Rosa Luxembourg et l'ami Groucho en dégoulinent de plaisir.
Ils ont les boules à facettes et les balloches tendues.
"Jusque là tout va bien" disait Rosa en sifflant devant les balcons où la foule agglutinée la matait avec des yeux ronds.
Une chute... en silence, une ascension bouche bée.
Kapital, c'est le sang de la sueur qu'on nous vole.
Que les engrenages soient nos mains qui se caressent pour que d'amoureuses elles soient force, la force de résister à l'individualisme, à la solitude, à l'envie de ne pas faire la vaisselle, à l'envie de s'économiser.
Ah ! L'économie, elle est encore là.
Un seau de goudron que l'on nous verse sur les ailes pour en figer les plumes. Mais on n'est pas des poulets, ce ne sont pas les batteries qui font frémir nos moteurs.
A la tendresse et à l'amitié, bordel.
Prenons, amis ! Partageons, mes amours.
Tout ce qui est partagé n'est plus à jeter.
La vie est belle.
Groucho, Michel, Karl, Pierrot les cimetières sont plein de poils.
Il nous faut les raser au plus tôt et au plus près.

Jean-Charles Bou-Haniche, Président
Marseille, le 21 octobre 2014