Au-delà de gratter le ciel, décrocher la lune

Conception et prestation d'une installation spectaculaire et lumineuse urbaine pour la fête des Lumières de Villeurbanne.

au-delà de gratter le ciel, décrocher la lune
Parcours hommage aux utopies urbaines et mécaniques des années trente.

Dans le cadre de la fête de la Lumière, nous avons réalisé un parcours-spectacle
qui soit une éloge des utopies des années trente,
où réalité et imaginaire se conjuguent au présent
pour offrir au futur un avenir à la verticale.

Ce parcours, qui s’intègre au site architectural des gratte-ciel s’appuie sur l’univers mécanique de la motocyclette qui connaît à cette époque un essor formidable,
reflet de l’idéologie qui a conduit à la construction des gratte-ciel.
Car ici, le mécanicien n’a de cesse de vouloir défier la pesanteur à l’image de ces tiges
d’acier et de béton, promesses d’une élévation à la fois sociale, politique et poétique.

Une série d’installations sculpturales, voire totémiques, s’inscrit dans la perspective de
l’avenue Henri Barbusse et de l’Hôtel de Ville.
Là-haut, au sommet du beffroi, émerge l’astre lunaire de Méliès, clin d’oeil au cinématographe
de ce début de siècle qui lors des premiers coups de pioches de l’ambitieux chantiers
de Morice Leroux, associait déjà élévation sociale et gratte-ciel à travers le chef
d’oeuvre de Fritz Lang “Métropolis”.

Un motocycliste, perdu dans ses pensées au pied d’une pompe à essence enracinée là
depuis plus d’un demi-siècle, écho à la statue de Jules Pendariès, ouvre la marche.
Puis ces installations s’élèvent, s’animent, deviennent sources de lumières et de sons.
Des planches de maquette de motos à échelle 1 dont l’assemblage des pièces demeure un
casse-tête insoluble pour le néophyte, aux radiographies géantes de centaures mécaniques
dont l’analyse spectrale des rayons X tente de percer le mystère des origines d’une vie
mécanique, autant de ponctuations qui jalonnent une réflexion autour des thématiques de
la modernité et du progrès que sont les cultes de la hauteur et de la vitesse.

Et surgit le mouvement.

La bête mécanique, originellement sauvage, est maintenue derrière des barreaux d’acier,
à l’image de ce roi Kong que l’on exhibe au pied des buildings new-yorkais en cette année
inaugurale des gratte-ciel villeurbannais.
Progressivement dompté, humanisé mais jamais totalement civilisé, l’animal-machine est
mis au service d’une quête d’élévation physique et spirituelle.
Alors le mécanicien devenu héroïque pilote, Icare des temps modernes, peut tenter l’ultime
exploit : décrocher la lune.

“Là commence le ciel” inscrivait-on aux frontons des terrasses des buildings.

Là commence le ciel,
là où le pilote disparaît,
légèrement au-dessus de son casque,
au-delà du nuage de de fumée.

Type de creation : 
Spectacles
Date : 
Jeudi, 8 décembre, 2011
Lieu : 
Villeurbanne